LaboLe workflow d’un motion designer

Le workflow d’un motion designer

Une légende urbaine raconte que si tu es motion designer, tu peux tout faire facilement.
« Oh mais toi, tu peux faire ça en un clic ! »

Alors oui et non, certes l’expérience et les techniques emmagasinées depuis des années me servent pour être efficace et pour aller au bout de mes idées, mais le chemin est long et semé d’embûches.

Si on désire un film en motion design de qualité, il faut le concevoir comme si on fabriquait un « vrai » film, avec des étapes de fabrication clairement définies qui évitent bien des tracas où chaque détail a son importance.
Au fur et à mesure des projets, j’ai relevé 10 étapes essentielles, et seul le budget alloué sera déterminant sur la mise en place de chaque étape.

1. Le brief

Il s’agit d’exprimer simplement une idée, une envie.

Je souhaiterais une vidéo pour la promotion d’un nouveau système de livraison.

2. Le script

Il s’agit de décrire ici ce qu’on veut voir et/ou entendre à l’écran, de la manière la plus détaillée.

Sarah rentre du travail, elle porte un manteau et un attaché-case.
Elle est épuisée, cernée et mal coiffée.
Sam, le livreur, après avoir récupéré la commande chez le pâtissier, démarre le trajet à vélo. (On bascule sur une map)

NB : Si le film possède une voix-off, elle doit être écrite dans le script en plus de ce qui doit se passer à l’écran.

3. Le storyboard

Il s’agit de définir et retranscrire les écrans-clés par rapport à notre script.

4. Le moodboard

Il s’agit d’effectuer des recherches de direction artistique pour définir un style qui correspond le mieux au film et nos envies.

5. La création graphique (ou maquettage)

Il s’agit de créer les écrans-clés et/ou personnages en suivant la direction artistique choisie dans le moodboard, le tout en anticipant au maximum les éléments qui seront animés.

 

6. L'animation

Il s’agit ici d’animer des personnages et/ou des éléments présents dans les écrans-clés de la création graphique. (plus il y a d’éléments complexes à animer, plus c’est long).

 

7. Le montage

Il s’agit de récupérer tous nos éléments animés, de les composer en respectant la création graphique initialement validée et d’ajouter des transitions pour parfaire le tout.

8. L'illustration sonore

Il s’agit de crédibiliser l’image et/ou apporter du sens à une image implicite.

  • La musique : trouver une musique adéquate existante ou la faire composer si le budget le permet.
  • La voix-off : enregistrement + mixage pour garantir un rendu professionnel
  • Le sound design : pour attirer l’attention sur des points précis
Cette partie n’est surtout pas à négliger, comme je dis toujours, le son c’est 50% d’un film.

9. Les sous-titres

Il s’agit d’ajouter une ou plusieurs pistes de sous-titres pour tous les cas possibles :

  • dynamique
  • multilangue
  • sourds et malentendants

10. L'exportation

Suivant la complexité ou les techniques utilisées pour un projet, la phase de calcul des images d’un film doit être prise en compte en amont et doit être estimée pour être sûr de respecter la deadline souhaitée.

Ce n’est pas du tout la même chose d’exporter une typographie animée (quelques secondes) ou une séquence en 3D (jusqu’à plusieurs heures).

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